En même temps que ses vœux, La Ciguë vous présente la tant attendue interview de joueurs. C’est Aymeric, un joueur nouveau chez nous qui a bien récupéré de ses excès de fin et début d’année qui nous a gentiment répondu. Une bonne façon de démarrer 2015.
Question con : selon toi, d’où vient l’expression « pisser dans un violon » ?
Elle vient d’un rajeunissement de l’expression : « déféquer dans un orgue », peu en vogue à partir des années 1920.
Quel est ton premier souvenir de ta rencontre avec la Ciguë ?
C’est indiscutablement la réunion de rentrée [NDLR : on avait mis le paquet sur les bières et les chips]. Pas encore sûr d’abandonner mon ancienne compagnie pour rejoindre la Cigüe. C’est finalement la bonne ambiance générale, l’aspect associatif et libre de la compagnie, puis plus tard la qualité des cours qui m’ont fait franchir le cap.
Décris ton état à 5mn du coup d’envoi de ton premier match d’impro :
Avant d’arriver sur scène, j’accorde beaucoup d’importance à l’échauffement qui nous fait peu à peu quitter notre état naturel pour entrer en condition d’improvisation [NDLR : le très fameux « passage à vide »]. Donc avant mon premier match, j’étais échauffé, excité et en état second de « concentration » pour essayer de faire les meilleures choses possibles !
Comment s’est passée la composition de l’hymne de ton équipe ?
Les improvisateurs de la Cigüe ayant l’immense avantage d’être polyvalents dans l’art, ce fut une simple formalité pour l’équipe des Casques Bleus de composer en quelques heures un hymne dont la qualité est indiscutée [NDLR : au sein de l’équipe des bleus ?].
Quel est le dernier film que tu as vu et que tu recommanderais à des improvisateurs ?
Pas trop de rapport avec l’improvisation mais j’ai récemment vu « Hors de Prix » et j’ai bien aimé.
De manière générale, je recommande à des improvisateurs de s’inspirer de films où les acteurs arrivent à transmettre un maximum d’émotions. Par exemple, j’ai apprécié l’ambiance pesante du film « Je vais bien ne t’en fais pas » avec les jeux surprenants de Kad Merad et Mélanie Laurent. J’ai été touché par l’histoire du film « Alabama Monroe » et entraîné dans l’atmosphère semi-réaliste du film « Gainsbourg ».
Quel est le rôle d’un capitaine dans une équipe selon toi ?
Arriver à créer un climat positif pour que tout le monde soit à son meilleur niveau dans les improvisations à venir [NDLR : il doit aussi savoir bien s’exprimer car c’est lui qui répond à l’interview du MC].
Pour toi, le bleu ça signifie quoi ?
Mmm, je dirai que ça inspire au calme, à la douceur et à la relaxation. Nous avons d’ailleurs une preuve : 100% des personnes ayant assisté à un match des Casques Bleus se sont déclarés ensuite détendues [NDLR : source du sondage inconnue].
Être grand, un avantage ou un inconvénient en impro ? (Pour info, Aymeric doit mesurer au moins 1,80 m)
Je dirai plutôt un avantage sauf dans les lieux exigu et pour jouer des rôles de nains. Attention aussi pour toutes les cascades ou gestes qui exigent de la souplesse.
Pour toi la Ciguë en 2020 ce sera quoi ?
Une compagnie d’improvisation de qualité, avec des joueurs de qualité qui touchent un public toujours satisfait ! Avec une fois par mois un spectacle dans un théâtre de renom ? Ce pourrait être une bonne vision long-terme.
En 3 mots exactement, l’impro c’est quoi pour toi ?
Tout, depuis rien [NDLR : cette phrase peut avoir plusieurs sens, à vous de les imaginer].
Merci Aymeric pour cette interview pleine de finesse et le temps que tu as pris pour répondre à ces questions.
De notre côté, on se retrouve ce soir pour un cabaret d’impro et demain pour le maaaaaaaaaaatch !!