Aujourd’hui c’est Tom Phenix, personnage incontournable de la Cigüe (et nouveau vice-président) qui répond à la fameuse interview du jour. Attention, ça décoiffe !
Question à la con : quelle marque de lessive tu utilises pour les préservatifs ?
Je savais qu’on commencerait avec une question piège.
Bien sûr, je me lave et je lave mes capotes à la Ciguë (celle avec le tréma sur le « e ») pour penser quotidiennement à ma ligue. Second avantage : si le préservatif n’a pas fait son boulot, le liquide s’en chargera pour lui (aucun enfant déclaré à ce jour). [NDLR Cette marque est disponible chez tout bon droguiste qui se respecte]
Comment s’est passée ta première heure à la Ciguë ?
15 chaises pour 10 personnes, c’est à peu près la première image que j’ai de la Cigüe.
Ça et bien sûr, le sourire et l’accueil chaleureux des bénévoles de l’époque et de nos coachs (Camille Durand-Tovar et Vincent Toujas).
Ah oui, et la Grange n’avait pas de parquet. Du coup ça n’avait pas le même cachet !
C’est ta 3éme saison à la Cigüe, donne un titre de film pour qualifier chacune d’entre elles ?
Saison 2012-2013 : Un indien dans la ville
Saison 2013-2014 : La vie est belle
Saison 2014-2015 : Interstellar [NDLR : à cause des étoiles ?]
La catégorie d’impro pour laquelle on ne peut absolument pas t’empêcher d’entrer en lead même si le caucus a dit le contraire ?
Alors, celle là est compliquée parce que je ne suis pas particulièrement un lead.
Maintenant, si je devais faire un choix d’impros où j’adorerais rentrer à chaque fois, c’est la catégorie « Encore ». Le principe est d’aller chercher toujours plus loin dans la folie des propositions. C’est tout ce que j’aime dans l’impro !
As-tu une préparation spécifique quand tu prends le rôle de MC ?
La préparation commence à la maison : imprimer les feuilles de match, se raser, se coiffer, choisir la bonne tenue [NDLR : ce que ne dit pas Tom c’est qu’il a une équipe de 15 personnes pour assurer cette partie de la préparation], vérifier que le parfum ne s’est pas estompé… Après, j’essaye de toujours varier mon lancement.
Le but du jeu c’est de ne jamais montrer deux fois aux gens la même accroche, d’essayer d’improviser même dans ce rôle plutôt figé et plein de codes. Ah, et bien sûr, être sûr de savoir prononcer le nom de tous les joueurs et bénévoles (les fiches, c’est so 2012).
Quelle est ta photo préférée de la Ciguë et pourquoi ?
Pour plusieurs raisons : il y a plein de gens à qui je tiens sur cette photo, et puis c’est ça l’esprit Cigüe : s’entrainer, dans la joie, même sous la pluie !
Autre anecdote plus personnelle : c’était mon premier arbitrage de match !
Quelle facette de ta personnalité n’a-t-on pas encore vu sur scène ?
Probablement la plus enfantine, sans doute aussi parce que j’étais un enfant assez sage, donc pas un excellent perso d’impro 😉 [NDLR : contact pris avec les très proches de Tom, cette version est conforme à la réalité]
Mais ce serait bien que je me penche sur la question des personnages très gamins. Bon, même si les gosses ça fait chier (dixit les mères de famille de la Cigüe, moi je ne me permettrais pas).
Quelle est la force principale de ton équipe (à part de te compter dans l’équipe) ?
[NDLR : un léger rougissement empourpre les joues de Tom à ce moment-là]
L’envie ! Les violets sont hyper motivés pour progresser et donner du soleil en impro.
Les petits nouveaux avec qui j’ai la chance de partager la scène sont plein d’entrain et de superbes idées pour faire avancer les histoires, c’est top !!
Une erreur à ne pas commettre quand on débute en Impro ?
A mon avis la plus commune : vouloir être drôle.
C’est oublier que l’objectif numéro un de l’impro n’est pas de produire un one man show, mais bien un spectacle global.
L’impro, c’est le théâtre de troupe par excellence : on fera le meilleur spectacle possible en valorisant nos comparses, en leur offrant la réplique plutôt qu’en essayant de trouver soi-même la plus belle tirade. [NDLR : voilà ce que donnent 3 années de Cigüe]
Quelle est la dernière pièce de théâtre que tu as vu et qui t’a bouleversé ?
J’ai vu il y a quelques semaines à peine « Un métier idéal » au TNBA.
C’était une pièce magnifique : simple, claire, touchante. Un homme, seul, nous fait divaguer entre histoire et philosophie, entre jeu et pensée. C’était beau, mais pas « juste » beau. C’était grand.
Bon, ça va un peu à l’encontre de mon amour du théâtre de troupe et de groupe, mais justement c’est une belle claque de voir un homme seul tenir le plateau de manière si convaincante.
En 3 mots exactement, l’impro c’est quoi pour toi ?
Partage, créativité, surprise.
Merci Tom d’avoir trouvé quelques minutes pour cette très belle interview et félicitations de la Rédaction pour ton élection au poste de Vice-Président.