Aujourd’hui c’est Thomas Cestia, joueur de l’équipe Rouge qui nous reçoit. Thomas fait partie de la Cigüe depuis 3 ans et nous étions enthousiastes à l’idée de recueillir ses impressions de début d’année.
Question à la con : Tu es plutôt infusions du soir ou soupe à l’oignon ?
Infusions du soir, sinon je crains que les extraterrestre n’arrivent (NDLR : les plus anciens auront reconnu l’allusion au film culte. So 70’s !)
Thomas, c’est ta 3éme année à la Cigüe, comment qualifies-tu chacune de ces années ?
Première année : Je rencontre la Cigüe, elle est très mignonne et très courtisée. On tombe amoureux. On se découvre, on improvise, on prend confiance, super kif !
Deuxième année : pas assez présent, pas assez de jeu, frustration. Elle me fait la gueule. Je suis jaloux, surtout qu’elle est maintenant composée d’une équipe vraiment géniale. On se fait un week-end à Cenon pour raccrocher les wagons (NDLR : allusion à la journée du FBI au Rocher Palmer).
Troisième année : on reprend sur de bonnes bases, caresses et bises à l’œil.
(NDLR : Ah l’amour, toujours l’amour…)
Quels sont tes objectifs que tu t’es fixé en tant qu’improvisateur en cette nouvelle saison ?
Me faire plaisir. Et dans le jeu, être plus dans l’écoute et l’échange.
Qu’est-ce que t’inspire le rouge ?
Le rouge est la couleur de la vie et de la mort. Elle est, pour moi, la première des couleurs. Depuis la nuit des temps, l’homme est fasciné par cette couleur ; il recouvre les cavernes par des ocres rouges, transmettant ainsi à l’humanité un message essentiel : la création est Rouge. Une équipe rouge est forcément une gagnante, c’est ainsi. Et je ne dis pas ça parce que j’en fais partie, évidemment (NDLR : on n’en doutait pas une seule seconde !).
Quelles sont les forces et faiblesses (éventuelles) de ton équipe cette année ?
Ses défauts sont les excès de ses qualités. Il va falloir rester humble (NDLR : gageons que vous y arriverez sans peine).
Si tu devais créer une catégorie d’improvisation, laquelle serait-elle ?
A la manière d’un sablier suisse… à trois on y va ! (NDLR : que ceux qui n’ont pas compris, viennent voir Thomas jouer et ils comprendront très vite !)
Quel parallèle fais-tu entre l’improvisation et ton métier ?
Je suis architecte. Je dois dire que l’improvisation est le contre-point de ma profession. En effet, celle-ci consiste à toujours anticiper, contrôler, prévoir : se projeter. L’improvisation est l’exact opposé : spontanéité, immédiateté et lâcher prise. Un point commun : le travail (NDLR : l’équipe pédagogique de la Cigüe approuve ce message).
La rumeur à la Cigüe dit que tu connais mieux Los Angeles que Bordeaux ?
Oui (NDLR : dans un énorme éclat de rire). Disons que je ne les connais pas de la même manière. Il y a un an j’ai passé un mois à sillonner LA pour un projet artistique. Nous avons, avec deux amis, réalisé une série photographique sur le thème de la mobilité à Los Angeles. Une expérience géniale, très enrichissante et qui satisfait à un de mes traits : je suis curieux. De retour à Bordeaux, nous avons réalisé un court-métrage sur ce même thème. Nous avons demandé à des danseurs de réaliser une chorégraphie dans une voiture (NDLR : seul un improvisateur qui sait que tout est possible a pu avoir cette idée). D’ailleurs c’est Vincent Toujas qui a fait la photo du film (NDLR : oui, cher lecteur, V.TOUJAS n’est pas seulement coach de la Cigüe, il est aussi réalisateur).
Enfin, en 3 mots et 3 seulement, l’impro c’est quoi pour toi ?
Jeu – Echange – Présence
Merci Thomas de nous avoir accordé ces précieuses minutes dans ton emploi du temps bien chargé. Pour en savoir plus sur Thomas et la Cigüe, venez nous rencontrer mercredi à la maison d’Ausone pour un cabaret frisson spécial Halloween !