Pour toi public, cette année la Cigüe te dévoile (presque) tout !
Non il ne s’agit pas déjà d’In bed with the Cigüe mais d’une rubrique Inside pour mieux connaître tout ce qui se passe dans la vie de l’association au delà des spectacles du mercredi soir.
Et quoi de mieux pour commencer que de vous raconter ce qui nourrit la base de nos spectacles : l’atelier ! Car oui, tel un vrai sportif, l’improvisateur a besoin d’un entrainement régulier pour pouvoir donner le meilleur de lui même. Une fois par semaine, pendant 3 heures, les cigüiens se retrouvent à la Grange pour bosser, bosser, bosser (et un peu rigoler quand même).
La Cigüe c’est avant tout une grande famille débordant d’amour et de bienveillance, la soirée commence donc par de belles retrouvailles, une bise à droite, une bise à gauche, le week-end de Micheline, la journée de boulot de Jean-Jacques … chacun y va de sa petite anecdote, mais à 19h30 précise : le couperet tombe
Le passage à vide : un rituel
Im-pi-toy-able le coach rassemble les joueurs sur le plateau. Gare aux éventuels retardataires qui devront verser 1 euro d’amende obligatoire… Tous assis en cercle, on commence la séance par un débrief du dernier spectacle : points forts, points faibles, tout le monde est invité à faire fonctionner son sens critique, avec un mantra récurent « comment peut on faire encore mieux la prochaine fois ».
Une fois terminé cette psychanalyse collective arrive LE moment essentiel d’un atelier Cigüe : le passage à vide. Dit comme ça on pourrait croire à une séance initiatique dans une secte, en vrai c’est bien plus simple. On s’allonge tous, et en se concentrant sur notre respiration on fait le vide sur notre journée, nos émotions, pour se focaliser sur soi même et devenir pleinement disponible pour tout donner à l’impro pour les quelques heures qui viennent.
Respiration, concentration, le passage à vide c’est tout cela, mais aussi un premier pas vers la bienveillance quand, faute de place, on se retrouve la tête dans les chaussettes du voisin, ou sous ses aisselles, bercé par la musique du club de salsa voisin de la Grange.
Réveiller le corps et l’esprit
A peine le passage à vide achevé, et alors que l’on se croit dans une classe de maternelle à l’heure du réveil de la sieste, arrive un exercice aussi beau que dur. Debout, immobiles, il nous faut partir en marche dynamique tous ensemble, de manière coordonnée… Pas la peine de vouloir tricher, l’œil in-tran-si-geant du coach signale chaque faux départ. Plus un bruit, on travaille son regard périphérique pour ne rater aucun signe d’un départ potentiel. Silence de mort, on se croit dans le duel final d’un western spaghetti !
Après quelques faux départs la marche dynamique est en route et s’enchaine rapidement avec d’autres exercices d’échauffement un peu plus toniques, que vous pouvez souvent revoir lors des échauffements d’équipe en début de cabaret ou de match.
Les visages sont souriants mais sérieux, chacun le sait, le plus réjouissant et le plus dur arrive : l’impro. Le coach prend quelques minutes pour expliquer à tous l’objectif de la séance et les exercices à venir en lien avec la thématique du jour : improviser dans un espace sans décor, jouer la rencontre d’un enfant et d’un adulte vivant une aventure extraordinaire, créer une histoire sans paroles, etc.
Des exercices, de la contrainte et de la bière
Fini les petits temps d’échauffement, les exercices sont maintenant plus longs, plus difficiles et doivent nous permettre d’améliorer notre jeu : individuel, mais aussi et surtout collectif, car comme on le comprend très vite, jouer avec l’autre est la base de l’impro.
En position de jeu, tout le monde se donne à 100%. Les joueurs qui attendent leur tour sont très concentrés et analysent chaque détail pour essayer de saisir le positif et le négatif de chaque performance. Après un ou deux exercices, le coach accorde quelques minutes de pause aux joueurs… à peine le temps de souffler que l’on retourne au charbon pour la dernière partie de l’atelier : le plus souvent une petite simulation de match ou un exercice plus long permettant de travailler un thème particulier (à la manière de Shakespeare, de Pagnol ou du théâtre de boulevard par exemple).
On voit de tout dans ces moments là : des erreurs énormes que l’on espère éviter en cabaret, mais aussi de beaux moments et de vrais rencontres que l’on aimerait retrouver en spectacle… magie de l’impro et de ses instants de grâce.
Et oui, une séance c’est un peu tout cela. De la concentration, du sport, de l’écoute, de la bonne humeur… au final on en ressort toujours K.O, et en l’ayant plus ou moins « bien vécu » selon l’humeur du soir.
Heureusement, dans tous les cas, le réconfort est proche… Rares sont les entrainements qui ne se terminent pas autour d’un verre au bar le plus proche. Ecoute, partage et découverte qui ont guidé l’atelier accompagnent les bières et, au moment de se quitter, chacun attend déjà les prochaines retrouvailles. L’impro à la sauce Cigüe, doux poison dont rapidement on ne peut plus se passer.
Cette semaine, par exemple, on a un atelier assez spécial : il permet de préparer les joueurs au nouveau concept de mercredi, du jamais vu dans l’histoire de la Cigüe (et la pression pour les 6 joueurs qui y participent !).
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