Aujourd’hui nous rencontrons Bonnie, nouvelle recrue et benjamine de la Cigüe. L’occasion d’en savoir un peu plus sur elle.
Comment es-tu arrivée à la Cigüe ? [NDLR : « en tram » serait considéré comme du cabotinage]
Après un passage par les Cours Florent à Paris, j’ai décidé de finalement rester sur Bordeaux… J’ai simplement tapé sur Google « Impro Bordeaux Théâtre », je suis tombée sur le site de la Cigüe [NDLR : merci le référencement] et j’ai vu qu’un recrutement était encore en cours jusqu’au lendemain soir. J’ai dû remplir le formulaire deux heures avant la date limite : et me voilà !
Quel lien fais-tu entre l’improvisation et la danse, une autre de tes passions ?
Il y a dans les deux disciplines un travail sur le corps très exigeant. Mais là où certaines danses sont une affaire de technique et de maitrise, l’impro demande, elle, du lâcher prise et de la liberté. C’est ce que j’ai envie d’explorer, en essayant, pourquoi pas, de faire demain des impros dansées ! Ah oui ! Et faut aller tout de suite regarder le film « Les Rêves dansants, sur les pas de Pina Bausch », fissa !
Quel spectacle as-tu vu récemment que tu conseillerais à nos lecteurs ?
J’ai adoré « Spasmes » au TNBA : l’histoire d’une jeune fille de 18 ans accidentellement tuée par une voiture. On la voit, fantôme, errer parmi les siens et titiller les vivants dans le but de communiquer avec eux. Jolie claque d’émotions.
Je conseille aussi « Antiwords », inspirée de Vaclav Havel : c’est une hilarante dénonciation du côté pervers d’un système totalitaire.
Sinon pour un peu plus de légèreté, courrez voir « Pulsions » de Kyan Khojandi [NDLR : mais si le mec de « Bref » dont personne ne se souvient jamais du nom]. Drôle, percutant, intelligent et subtil. Rien que ça !
Tu as joué récemment pour la première fois à la maison d’Ausone. Comment l’as-tu vécu ?
C’était stressant et hyper excitant à la fois. La scène ne me faisait pas peur mais je savais que j’allais avoir un peu de mal avec le lâcher prise au risque de trop réfléchir. Mais bon, j’étais très bien entourée pour une première : je remercie d’ailleurs à nouveau tous mes partenaires ! J’ai maintenant hâte d’y retourner ☺ !
Que fais-tu les cinq minutes qui précèdent ton entrée en scène ?
Je me mouche car je suis tout le temps allergique à des trucs, je m’essuie les mains qui sont moites à cause du stress, et puis je fais des blagues pourries pour faire semblant d’être hyper à l’aise alors que pas du tout (NDLR : Ah c’est pour ça que ça rigolait dans les coulisses) !
Quelle est la catégorie d’impro que tu affectionnes particulièrement ?
Grande amoureuse des comédies musicales, j’ai hâte de pouvoir bosser cette catégorie bien cocasse. Dans un autre registre, j’apprécie beaucoup les muettes pour les jeux de regard et l’intensité qu’elles peuvent procurer.
C’était Noël récemment. Quel a été ton plus beau cadeau ?
Ça va être l’instant cul-cul mais je vois très rarement mon grand frère que j’adore, il est venu de Paris, on a été réuni en famille et ça, c’est mon plus beau cadeau. Du coup, comme j’étais super heureuse, j’ai énervé tout le monde en imitant et en passant en boucle la chanson de Mariah Carey : All I want for Christmas is you ! [NDLR : vous l’avez dans la tête pour la journée maintenant !]
Super ! On va finir l’interview avec nos questions flash « et si … »
Et si tu étais un héros / personnage historique, tu serais ?
Soit Simone Veil, soit Lara Croft : deux incarnations de la femme libre et combative [NDLR : un mix des deux = la femme idéale ?].
Et si l’impro était une chanson, ça serait ?
Une chanson de Michael Buble, peut être Haven’t Met You Yet, quelque chose d’entraînant, un brin cul-cul [NDLR : expression so 80’s], un peu cliché, un peu « on danse, on est heureux, vive le pain bio » … Le clip ? Trop génial : Michael fait ses courses et rencontre la femme de sa vie au rayon surgelés avec une fin carrément comédie musicale avec plein de gens qui semblent trop sympas ! [NDLR : un peu comme nous, non ?]
Pour l’écouter :
https://www.youtube.com/watch?v=1AJmKkU5POA
Et si ce tableau était le début d’une impro ?
La naissance de Vénus de Botticelli (1485)
Ah oui … alors ça c’est la vilaine petite huître : histoire d’une huître périmée qui se retrouve parmi des huîtres trop bonnes, elle est dégoûtée car elle va se faire jeter… les autres ont eu des chouettes trucs à se mettre dessus et elle n’a rien eu la pauvre, on sent la détresse… il va se passer quelque chose !
Merci Bonnie de nous avoir accordés ces quelques minutes, nous en savons déjà plus sur toi. Retrouvez la Cigüe mercredi prochainement à la Maison d’Ausone pour le concept Cigüe Jumanji. Bonnie, quant à elle, jouera un match avec Aline et compagnie à Niort le 18 février.