Charlotte a intégré la Cigüe cette année et c’est autour d’un petit café qu’elle s’est prêtée au jeu des questions, muni de son plus beau sourire et de sa bonne humeur que nous lui connaissons bien maintenant.
Question à la con : si quelqu’un entre dans le café où nous sommes installées et se met à crier « au feu !!! », tu fais quoi ?
ouh là… j’essaie d’imaginer… Je pense que je panique, je fais des yeux exorbités, je demande « où ça ? » et j’attends de voir ce qui se passe…
Avais-tu de l’expérience dans le théâtre avant de commencer l’impro ?
Oui, j’ai commencé au lycée avec mon prof de français en première, on a fait un spectacle de fin d’année et l’année suivante, on a créé une troupe avec le même prof. On montait une pièce en 15 jours pendant les vacances d’été et on la jouait sur Bordeaux en octobre. J’ai fait ça pendant 7 ans. Ensuite j’ai pris des cours de théâtre pendant un an et j’ai tout arrêté.
Pourquoi as-tu décidé de te mettre à l’impro et d’intégrer la Cigüe en 2019 ?
Je suis partie 6 mois en Asie et j’ai réfléchi à ce qui me manquait vraiment. J’ai réalisé que ce qui m’éclatait et me rendait heureuse, c’était le théâtre. À mon retour, je me suis un peu renseignée, je voulais changer du théâtre classique et je ne connaissais pas l’impro. J’ai cherché et je suis tombée sur le site internet de la Cigüe pile au moment des recrutements… et je me suis inscrite.
Tu aimes commencer une impro avec ou sans caucus?
(Longue réflexion…) Pas de caucus, même si le caucus pourrait me rassurer, moi je ne donnerais jamais mon idée en caucus parce que je ne me sens pas légitime. Je préfère y aller sans filet parce que c’est le but du truc : improviser. Le caucus peut me faire paniquer. En tout cas c’est jamais moi qui le donne et c’est pas un truc qui me met à l’aise.
Est-ce que l’impro t’aide dans ta vie de tous les jours, comme au travail par exemple ?
Oui, même si je ne m’en rends pas forcément compte, ça m’aide à être plus ouverte avec les personnes avec qui je travaille. Je travaille avec des personnes âgées et c’est un milieu où il faut savoir improviser. Et d’ailleurs, je leur parle beaucoup du théâtre.
Dans la vie en général, je suis plutôt réservée alors que sur scène, je me lâche plus facilement.
Travailles-tu tes personnages en dehors des ateliers ?
Oui, parfois… dans ma salle de bain et dans ma voiture, je fais des petits personnages et je fais des voix. J’improvise souvent des trucs dans ma voiture parce que j’y passe beaucoup de temps.
Tu reviens d’un week-end de résidence offert par la Cigüe, qu’en retiens-tu ?
Je n’en retiens que des belles choses ! Je me suis éclatée ! C’était génial, autant sur le plan humain que sur le jeu. J’aimerais qu’il y ait plein de week-ends comme ça ! Je suis fière et honorée de faire partie de cette troupe, c’est que de la bienveillance et ça fait du bien !
As-tu d’autres passions que la scène ?
La danse (hip-hop, contemporain, etc.) que je ne pratique plus depuis que j’ai repris le théâtre. C’est pour ça que j’aimerais bien qu’on sorte plus souvent danser avec la Cigüe (NDLR : à bon entendeur, salut !)
Et ta famille, elle en pense quoi de ton implication dans le jeu scénique ?
Ils sont très fiers de moi. Ils connaissaient déjà ma personnalité puisque j’aime les faire rire en privé, mais en impro, je pense qu’ils m’ont redécouverte ! Et même mon père, après avoir vu mon premier spectacle avec la Cigüe, il m’a serrée dans ses bras et il m’a confié que pour lui, j’aurais pu envisager une carrière professionnelle dans le théâtre (NDLR : tout n’est pas encore joué Charlotte, on croit en toi!)
En 3 mots, c’est quoi l’impro pour toi ?
S’amuser, créer, lier.
Merci à toi Charlotte de nous avoir accordé ce moment (et merci à ta famille de venir toujours aussi nombreuse à nos spectacles !!). Nous en savons maintenant un peu plus sur toi et ton parcours et nous avons hâte de retrouver ta folle énergie sur scène !!