Cette semaine, nous sommes affublés d’un jogging et de baskets et poursuivons Etienne pour lui poser nos questions. Il y répond sereinement entre dix foulées souples et quelques tractions faciles.
Question à la con : Est-il possible, selon toi, de marcher sur l’eau ?
Evidemment ! Tout est question de volonté, d’entraînement, de persévérance, d’intention et surtout d’équilibre ! Un jour j’y arriverai ! ( NDLR : nous jurons devant Dieu qu’il l’a fait sous nos yeux, ce grand modeste)
Après quatre mois de travail en atelier, comment tu situes les progrès accomplis et les aspects à peaufiner?
Et dire que cela ne fait que quatre mois… Très large question tant le domaine de l’impro est vaste ! Je crois commencer à savoir me poser sur scène et avoir un peu plus de facilité à essayer de lâcher prise. Le travail sur l’écoute commence aussi à porter ses fruits ! Maintenant je me tais… (NDLR : les coachs nous encouragent à optimiser notre parole, à la rendre efficace et utile à la construction d’histoires)
Il reste en revanche tellement à peaufiner, à apprendre et à comprendre ! Je vous donne rendez-vous dans un an pour une nouvelle interview… (NDLR : avec plaisir, le rendez-vous est pris)
As-tu une idée de combien d’euros tu as garni le seau des retards en atelier ?
1 euro, on est pas prêt d’aller au resto avec moi… (NDLR : chaque retard en atelier est ponctué d’une pénalité d’un euro, à la fin de l’année on a de quoi organiser un repas ) heureusement qu’il y a les copains pour compenser ma ponctualité.
Le théâtre d’improvisation, c’est du sport non ?
C’est effectivement relié à la symbolique du sport, à travers le décorum, les matches avec l’arbitre, les équipes, des fautes, des points, des hymnes… ( NDLR : en effet, à l’origine le théâtre d’impro s’est inspiré du hockey sur glace) Mais aussi à travers les notions d’entraînement et de connaissance de soi. Et il suffit de voir les joueurs sortir des matches pour se rendre compte de l’engagement physique et émotionnel que cela nécessite (NDLR : nous confirmons l’engagement physique, avec l’immense plaisir en prime). Et comme dirait le baron… en impro
« l’important ce n’est pas de gagner, mais de participer ! » et cela prend ici tout son sens !
Qu’aurais-tu à dire aux femmes de la troupe qui trouvent que tu fais un peu « gendre idéal » ?
Je leur dirai de ne pas se fier aux apparences… Je suis bien plus que le gendre idéal… ( NDLR : venez le voir à la maison d’Ausone directement, nous ne pourrons pas gérer la tonne de messages que nous risquons de recevoir )
Y a-t-il, en dehors du jeu de mots, une définition particulière qui colle à ton nom d’équipe ?
Bien évidemment, les oranges gardiens sont avant tout une équipe faite d’amour et de bienveillance. Nous sommes là pour veiller les uns sur les autres et sur les joueurs des autres équipes car certains ont tendance à s’écarter rapidement du droit chemin. ( NDLR : on veut des noms ! )
Pourrais-tu nous présenter brièvement ton équipe ?
Notre équipe est constituée d’éléments très différents mais qui se complètent à la perfection, pour former un groupe uni et solidaire. Si je devais donner un mot pour chaque joueur, je dirai : l’expérience, la sagesse, la folie, l’aventure, la perfection, la séduction, l’excentricité, la timidité. Je vous laisse reconnaître quel mot appartient à quel joueur… Facile non ? ( NDLR : pas si simple Etienne, parce que tous nos joueurs sont capables de jouer dans tous ces registres là )
Enfin, en 3 mots et 3 seulement, l’impro c’est quoi pour toi ?
Partage, connaissance de soi, lâcher prise.
Merci pour ton temps Etienne, et pour les calories perdues à essayer de te suivre. On te souhaite d’être aussi en forme mercredi soir en tant que coach pour le match qui opposera les Oranges Gardiens au Love it à la maison d’Ausone.