Tout droit venu du Pays des Caribous avec un sourire à faire pâlir le show-biz’ d’email diamant, Gauthier se prête au jeu de l’interview ! Découvrez-le vite 🙂
Question à la con : Pourquoi dit-on « Chercher midi à quatorze heures ? »
J’connais même pas cette expression là ! J’l’ai jamais entendue !…(réflexion)… Parce que… après le repas on a toujours encore un peu faim… en tout cas, moi j’ai toujours un peu faim… Donc on cherche un snack de midi à quatorze heures !. [NDLR : Cette expression, qui date du début du XVIIe siècle, signifie littéralement « chercher une chose là où elle n’est pas, ne pas voir une chose là où elle est », mais bien tenté Gauthier].
Comment as-tu entendu parler de la Cigüe et pourquoi as-tu voulu intégrer la troupe ?
J’ai cherché sur google « troupe de théâtre »… J’ai vu la gueule des gens et ça avait l’air cool ! J’ai même pas été voir un match avant !
Tu t’es facilement intégré ?
Oui, les gens sont sympas, ils avaient le goût de rire, ça rend l’approche facile ! [NDLR : non, Gauthier n’a pas mangé d’humains…]
Tu viens du Québec, quelles sont les différences entre l’impro Canadienne et l’impro Française ?
Au Québec, il y a beaucoup plus de matchs et beaucoup moins de spectacles à concept. J’ai l’impression qu’en France, c’est plutôt des longs formats. Au Québec, on cherche à faire des gags, c’est plus porté sur le punch (= « punchline » NDLR), on va moins essayer d’aller porter un message.
Quel est le format d’impro qui représente pour toi le plus de difficultés ? pourquoi ?
C’est une très bonne question… (réflexion)… Tout ce qui est longue impro ! Faire une longue histoire qui suit, c’est tellement facile de se perdre dedans. Essayer d’avoir une image globale pendant plus de 20 minutes, je trouve ça très tough ! (= Difficile NDLR).
On a souvent tendance à vouloir apporter plein de trucs, on a de la misère à avoir un fil conducteur unique, centré sur une seule idée, un seul conflit.
Tu as fait plusieurs déplacements avec la Cigüe, une bonne manière de visiter la France, n’est-ce pas ?
(Rires)… Je ne m’attendais pas à ça avant d’intégrer la Cigüe mais maintenant, je dois dire que oui ! J’attends même pas de voir où on va avant de m’inscrire pour les déplacements… Grâce à ça, je sais maintenant que Cahors n’est pas du tout à côté de Bruges !
Quelle est ta technique préférée pour réussir une belle impro ?
Je dirais… Quand tu sais pas quoi faire, tu prends une émotion, n’importe laquelle, tu l’amplifies et c’est ça qui te feed (= te nourrit NDLR) ! Par exemple, tu joues quelqu’un qui pleure, tu te demandes pourquoi il pleure dans la situation actuelle et ça fait le reste…
Quels types de personnages aimerais-tu explorer dans tes prochaines impros ?
Ouh là… le truc c’est que je ne suis pas « personnage » à la base… je suis très verbomoteur en impro (= qui parle beaucoup, NDLR) … Donc j’aimerais jouer plus physiquement, un personnage avec un tic par exemple, parce que j’ai pas l’habitude.
Si je devais choisir un personnage à jouer par contre, ça serait soit un fou du village… soit un vieux qui a tout vu, qui a fait la guerre… ou j’aimerais vraiment bien jouer le gars naïf qui comprend pas ce qu’on lui dit, même quand c’est méchant, comme François Pignon dans « Un dîner de cons ».
Quel est ton meilleur souvenir d’impro ?
Je crois que c’était à une compétition d’impro à l’université en 2016, on jouait des petits matchs de 5 impros, il y avait 450 personnes dans le public… et toutes les impros étaient géniales ! L’ambiance était super… on a gagné à la fin ! Fucking incroyable !
Tu dois faire une impro à partir de cette image, comment commence ton histoire ?
C’est un personnage qui a perdu son enfant et il demande aux passants s’ils l’ont vu… et rapidement, on se rend compte qu’il avait envoyé son enfant chercher des trucs sur la plage et que la mer l’a emporté… et le père doit trouver un moyen de retrouver son fils… et si ça se trouve, à la fin, il le retrouve sur une île tropicale, Demi-dieu d’une tribu ou un truc comme ça ! Mais ça on ne sait pas… c’est une des milliardièmes de possibilités pour la fin…
Mis à part l’impro, qu’est-ce qui fait vibrer Gauthier ?
En dehors de l’impro, j’adore faire du hiking et des randonnées (NDLR : il s’agit du même mot mais c’est tellement plus classe de le dire en deux langues 🙂 ), rire et faire rire et, une grande passion pour moi: la bouffe. Que ce soit en manger (il faut toujours avoir un peu de place dans l’estomac pour un snack) ou en cuisiner, je suis in. J’aime bien cuisiner des plats indiens, italiens et asiatiques. (NDLR : toute la troupe attend de voir ses talents à l’oeuvre)
Et sinon… TA recette de la Poutine, c’est quoi ?
La poutine, normalement, c’est des frites, du fromage squick squick (qui tient son nom du bruit qu’il fait en le mangeant) et de la sauce gravy… Mais le coup du renard, c’est quand t’enlèves la sauce gravy et tu mets à la place du butter chicken ! Oh my fucking god, que c’est bon !
Pour finir, l’impro en 3 mots :
Défoulement, rires et histoires !
Merci Gauthier de nous avoir accordé ce moment, nous en savons maintenant un peu plus sur toi et nous avons hâte de te voir incarner tous ces personnages sur les planches ! Retrouvez Gauthier dès Jeudi prochain au Pourquoi Pas Café Culturel pour le spectacle « La Veillée »