Virginie ou Simone, c’est un peu comme ta meilleure amie du lycée, pleine d’entrain, qui t’arrangeait tous les coups ou te sauvait de situations improbables. En véritable couteau suisse de l’improvisation, elle ne laisse pas ses camarades tous seuls dans un coin et fonce sur tous les chemins. Découvrons-la à travers cette interview confinée.
Question à la con : dans la guerre qui oppose les carottes aux tomates, selon toi, qui a le moins de chance de gagner ?
Les tomates évidemment ! Elles sont molles, elles vont sont se faire éclater par les carottes qui vont les transpercer et ça fera une bonne purée de tomate !
Ton véritable prénom est Virginie, mais tout le monde t’appelle « Simone », ça vient d’où ?
Euh.. C’est hyper long ! Ça date du BTS. On était 2 à s’appeler Virginie dans la classe et lorsque l’on demandait Virginie ce n’était jamais pour moi. Du coup, j’en ai eu marre de me retourner pour rien et j’ai arrêté de répondre quand j’entendais mon nom. Et un jour quelqu’un m’a appelée « Simone » je me suis retournée, et le week-end suivant nous sommes tous partis au ski et tous mes amis m’ont appelée « Simone » et c’est resté ! En fait ça fait 20 ans que je m’appelle Simone ! La Grand-mère de ma meilleure amie a cru pendant 10 ans que c’était mon vrai prénom et il y a même des gens qui raccrochent en tombant sur ma messagerie car ils me disent « Le numéro que tu m’as donné n’est pas le bon car quand j’ai appelé je suis tombé sur une certaine Virginie » ( éclats de rires ! )
Décris-nous un peu ton parcours à La Cigüe ?
Avant d’arriver sur Bordeaux j’ai passé 5 ans en Suisse et quand je suis arrivée j’avais envie de reprendre le théâtre. Je me suis un peu renseignée sur l’impro car je ne connaissais pas du tout le concept et j’ai trouvé par hasard une troupe qui s’appelle la Marmaille. Mais je suis tombée enceinte et j’ai dû laisser tomber cette idée. Quand j’ai voulu à nouveau me motiver en Septembre 2012, j’ai rencontré la Cigüe et je suis tombée dans un tourbillon, comme dans une histoire d’amour quand tu as envie de te voir tout le temps et de faire plein de choses ensemble, et depuis, ça n’a pas cessé. Dans ma vie, ce qui me semble indispensable et important c’est ma famille et la Cigüe, et si jamais un jour ça devait s’arrêter…. Je serais un peu bancale ( éclats de rires ! )
Tu es maman de deux enfants, sont-ils une source d’inspiration dans ton jeu d’improvisatrice ?
« Réflexion »… Pas vraiment car je ne veux pas tomber dans le cliché de la maman relou. Ce qui m’inspire c’est plutôt ma vie. Bon, c’est vrai que lorsque je dois jouer une maman en colère je le fais un peu comme avec mes enfants, mais sinon pas tant que ça !
En cette période de confinement, peux-tu donner quelques conseils aux autres mamans afin qu’elles tiennent le coup avec leurs enfants ?
L’alcool ! Cela permet de tenir le coup, ça peut sauver des vies franchement ! Plus sérieusement, essayer de se détendre sur les règles qu’il y a en général, être un peu plus souple. Et pouvoir échanger avec d’autres mamans qui vivent la même chose, ça fait du bien aussi ! Et l’alcool, surtout l’alcool ( éclats de rires ! )
D’où t’est venu cet amour pour le théâtre ?
J’aime la lumière ! On a toujours fait des spectacles avec mes cousins/cousines et j’ai toujours aimé ça. Au lycée j’ai joué dans une pièce de théâtre mais je ne l’avait dit à personne de mon entourage. J’incarnais un professeur complètement fou et je me suis éclatée. Ça avait bien cartonné et je me souviens de cette sensation de faire marrer les gens, c’était dingue. Et juste après je me suis dit : « C’est ça que je veux faire ! »
As-tu déjà créé ou accompagné dans la création, des concepts d’improvisations ?
Je joue dans les concepts des autres mais j’ai peu d’idées. Ceci dit avec Medhi on avait fait un concept sur les réseaux sociaux* où on piochait dans le Facebook des spectateurs et ensuite on jouait un peu leur vie, mais sinon je ne suis pas vraiment créatrice. ( *Carte Blanche « We Know You » du 29 Mars 2019 ! )
En dehors de l’improvisation, quelle est ou quelles sont tes autres passions ?
J’ai manqué du temps pour avoir d’autres passions car la semaine où j’ai mes enfants je ne peux faire que ça et quand je les ai pas et bien je joue à la Cigüe ou dans des concepts d’impros et j’ai aussi des amis et un chéri qu’il faut que je vois ! Mais sinon j’aime bien lire et j’essaie de faire du sport 3-4 fois par semaine ! Ah oui et je fais de la Boxe depuis 4 ans, je kiffe ! On peut dire qu’en faisant du sport 3-4 fois par semaine et faisant attention à ce que je mange je n’ai tout simplement pas le corps que je mérite. (Rires !) Petite anecdote à ce sujet : L’autre jour j’étais à table avec mon fils et il n’arrivait pas à ouvrir un pot de cornichons. Je lui prends des mains pour l’ouvrir et il me regarde comme si je n’allais pas pouvoir y arriver. Du coup je le regarde aussi en lui disant « Mais ça va je peux ouvrir un pot je fais du sport », et là il me dit : « Ah bon tu fais du sport ? Parce que, ça se voit pas trop ! » (Gros éclats de rires)
L’impro en trois mots, c’est quoi pour toi ?
Lâcher prise, glisse, réactivité (Bonus : le Rosé !)
Merci à toi Simone de nous avoir accordé ce moment. Nous avons follement hâte de te découvrir ou redécouvrir sur scène une fois le confinement passé !