D’interviewer à interviewé, Yohan s’est prêté au jeu de La Question. Mais qui est-il vraiment ? Arrivé tout fraîchement à la Cigüe cette année, les rumeurs lui vantent son titre de triple champion du monde de Limbo. Athlète hors pair, on dit même qu’il aurait escaladé les plus grandes parois rocheuses d’Amérique et assuré la première partie de Francis Cabrel dans un solo de guitare endiablé. Mais les rumeurs…
Peux-tu nous dire ce que sont des cnémides ?
Bien sûr, ce sont des petites bactéries qui se logent sous la peau des gens sales, car c’est la crasse qui les attire.
Elles provoquent des démangeaisons et attaquent surtout au mois de Juillet, elles laissent potentiellement des grosses cicatrices.
D’ailleurs ma grand-mère en a eu, au mois d’août ce qui est exceptionnel. Je continue de la voir et évite juste son bras.
[ NDLR: Presque ! Des cnémides sont des jambières utilisées pendant l’Antiquité grecque lors des épreuves de courses. On a tout de même une douce pensée pour ta Mamie qu’on embrasse, de loin bien évidemment. ]
Question à la con : c’est quoi ta recette pour réussir un bon confinement ?
Alors : il faut d’abord une bonne dose de patience, une pincée d’imagination, une louche d’alcool, un téléphone portable qui fonctionne, un renouvellement d’abonnement Netflix, un zeste de sport pour s’entretenir et pour finir … et… et… Je sais pas ! Un ingrédient magique secret ! C’est difficile de réussir un bon confinement !
En tant que spectateur, qu’est-ce que tu aimes voir dans un spectacle d’impro ?
Plein de choses ! C’est hyper varié ! J’aime voir des choses qui me surprennent, auxquelles on ne s’attend pas forcément contrairement à du spectacle classique et j’aime voir le quiproquo qui amène à des moments de drôlerie. On s’attend à voir du spectacle, à rire et potentiellement à vivre d’autres émotions comme la tristesse ou l’horreur. On s’attend à voir ce qu’on a jamais vu ailleurs et qu’on ne pourra plus jamais revoir car on ne reverra jamais ce spectacle… On s’attend à des moments inattendus et surtout à passer un bon moment !
En tant que joueur, qu’est-ce que tu aimes faire dans un spectacle d’impro ?
J’ai pas fait beaucoup de spectacles pour l’instant, que deux représentations. Là où je m’amuse le plus, mais c’est par forcément là où je suis le meilleur – je ne sais pas si je le fais bien, c’est quand je fais des personnages très caractérisés avec des accents marqués. J’ai un peu tout à apprendre dans le théâtre d’impro, j’ai aimé ce que j’ai joué à partir des bases que j’ai apprises en début d’année et j’espère découvrir de nouvelles facettes de jeu à ajouter à ma panoplie de comédien !
Depuis quand t’intéresses-tu à la scène ?
J’ai vu mon premier spectacle quand j’avais une douzaine d’années mais je faisais du sport et beaucoup d’autres activités à ce moment-là donc je ne pouvais pas me consacrer au théâtre. Une dizaine d’années plus tard, quand je suis retombé dessus, ça a fait tilt et j’ai arrêté le foot pour pouvoir m’y mettre.
J’ai toujours aimé jouer des rôles et c’est grâce à des amis à moi en quelque sorte que j’ai osé y aller. Je savais que j’aimais bien ça, mes potes m’ont encouragé, j’ai découvert la Cigüe par un ami qui connaissait Thibaut. Quand j’ai vu le premier spectacle de la Cigüe, j’ai su que c’était ce que je voulais faire !
Tu as intégré la Cigüe en septembre 2019, est-ce que ça s’est passé comme tu l’imaginais ?
C’était même encore mieux mais par contre je me suis rendu compte que c’était beaucoup plus difficile que l’idée que je m’en étais fait. Quand on voit les spectacles, c’est fluide, il y a un bon niveau à la Cigüe… et quand on voit l’envers du décor, c’est beaucoup de travail. Tout le monde a été bien accueilli, avec « bienveillance », le mot d’ordre de l’asso, et les retours qu’on reçoit sur notre jeu ne sont pas des critiques, ils nous aident à nous améliorer, c’est constructif.
Ce confinement, on le subit tous un peu, on est tristes de ne pas jouer, on a trouvé des substituts pour faire des visios impro qui maintiennent un peu en forme, mais on a tous hâte de retourner jouer sur les planches.
En dehors de l’impro, quelles sont tes petites passions ?
J’aime beaucoup le sport donc je fais de l’escalade. J’ai arrêté le foot pour me mettre au théâtre mais j’ai besoin de pratiquer une activité sportive à côté. Je dis rarement non à un challenge sportif ou à une activité sportive. J’aime bien être avec mes potes, parler de tout et de rien, j’aime bien cuisiner, j’ai une guitare chez moi mais clairement c’est juste pour la déco, je n’ai jamais réussi à faire un accord et… j’aime bien mon boulot donc j’ai hâte de repartir ! Dans les grandes lignes : théâtre – sport – cuisine – potes !
J’ai tendance à m’embêter vite tout seul donc je suis toujours à droite, à gauche à faire des choses ! Et pour Pierre-Marie : j’aime bien les concours de Limbo ! (Private joke)
Tu te vois où dans 5 ans ?
À Bercy ! (rires!) C’est difficile à dire mais au niveau du théâtre d’impro, clairement je ne vais pas arrêter ! Tant que je peux en faire, j’en ferai ! Les ateliers, c’est une grosse bulle d’oxygène quand tu passes une semaine pourrie ! Si je suis sur Bordeaux dans 5 ans, il n’y a aucune raison que je parte de la Cigüe !
Quel serait un début d’impro à partir de cette image ?
(rires) c’est clairement d’actualité !
Alors. Un papa a épuisé toutes les activités dans la maison. Il prépare donc un championnat de descente de jardin alpin pour ses enfants. Il s’agit d’une épreuve particulière, comme dans Koh-Lanta : les denrées sont rares, les supermarchés sont vides, tout se mérite.
Le trophée est la dernière danette au chocolat dans le frigo. Ça s’appellerait « Tiens le coup, y’a une danette au bout ! »
[ NDLR : On a déjà hâte de savoir la suite, quel suspens insoutenable ! ]
L’impro en trois mots, c’est quoi pour toi ?
Spontanéité… lâcher-prise… folie !
Merci à toi Yohan de nous avoir accordé ce moment, de ton enthousiasme et de ton énergie sans faille malgré le confinement. A très vite !